Par
Nicolas Pipelier
Publié le
18 juin 2024 à 19h40
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Même à gauche, on le reconnaît. Si la présence de « l’extrême droite aux portes du pouvoir » a une vertu : c’est bien celle de ses adversaires.
Ce doux rêve, Martine Chantecaille, conseillère municipale à La Roche-sur-Yon, le caresse depuis plus de 20 ans. Ce lundi 17 juin, il est enfin devenu réalité.
Sur le parvis de la gare, l’ensemble des organisations politiques, des syndicats, des associations et citoyens de gauche se sont rassemblés pour présenter le Nouveau Front populaire en Vendée. L’occasion de prendre une photo de la grande famille de gauche enfin réunie.
« Notre réponse doit être à la hauteur de la gravité du moment », a confié Martine Chantecaille, propulsée porte-parole du Nouveau Front populaire. « Nous devons être unis face à la menace de l’extrême droite et porter un projet de transformation sociale, écologique et démocratique. »
« Le socialisme ou la barbarie »
Pour cela, « nous avons trois petites semaines pour gagner », a fait remarquer Julien Delaporte du Parti communiste français. Une campagne éclair pour seriner à qui veut l’entendre que « le Rassemblement national de Marine Le Pen et Jordan Bardella est l’héritier du FN de Jean-Marie Le Pen, un parti fondé par d’anciens collabos », a martelé Sylviane Bulteau, première secrétaire de la fédération de Vendée du Parti socialiste. Avant d’évoquer « l’urgence de retisser du lien social pour faire société » et appeler « à une mobilisation indispensable ».
Un message repris par Damien Chauvet des Verts qui invite « à construire un projet contre le gouvernement de Macron et contre l’extrême droite ».
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On l’aura compris, le Nouveau Front populaire en Vendée renvoie dos à dos les fidèles de la garde présidentielle et les proches du camp Le Pen. « Macron joue avec le feu depuis six ans. Maintenant, il joue à côté de bidons d’essence », fustige Christophe Jousseaume de la France insoumise pour qui « il n’y a que deux alternatives : le progressisme ou la réaction. Le socialisme ou la barbarie. »
Une position tranchée partagée par le PCF qui a tout de même appelé « à une campagne respectueuse des femmes et des hommes en compétition ».
« Pas de blanc-seing aux candidats »
Mais pour le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), « l’élection n’est qu’une étape. Le soir du 7 juillet, il faudra organiser des luttes un peu partout. Pour les augmentations salariales, il va falloir prendre l’argent dans les poches des 40 voleurs de la bourse », a tancé Christian Grimbert.
Comme pour les camarades de Philippe Poutou, le combat des 21 associations du Front populaire ne s’arrêtera pas aux élections. « On ne donne pas de blanc-seing aux candidats d’autant que rien n’est joué. On continuera à être vigilant après l’élection », a indiqué Stéphane Tobie, représentant d’Attac Vendée.
Les syndicats FSU, CGT et Solidaires s’inscrivent également dans cette logique. « On est là pour faire barrage au RN, mais on sera là aussi pour défendre nos idées », ont confié les représentants de l’intersyndicale.
En attendant, les dés sont jetés sur les cinq circonscriptions de Vendée. Pour l’infatigable rassembleur des forces de gauche, Daniel Perret de Génération. s, « le problème n’est plus dans le camp des partis ou des syndicats, mais bien dans celui des électeurs ».
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Publish date : 2024-06-18 17:40:00
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Author : Front Populaire
Publish date : 2024-06-18 20:25:58
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