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Bluff ou véritable coup de pression ? L’appel de la CGT Cheminots à des « rassemblements devant les préfectures et à Paris à proximité de l’Assemblée nationale », le tout en vue « d’exiger la mise en place d’un gouvernement issu du Nouveau Front populaire » pourrait perturber la rentrée parlementaire du 18 juillet prochain. La France insoumise a déjà annoncé rejoindre le mouvement, tandis que plusieurs autres syndicats nationaux sont attendus, comme la CFDT. La gauche pourrait-elle faire bloc et mobiliser largement, dans la rue, sur la revendication d’un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire à Matignon ?
« On a un effet mois de juillet qui devrait freiner la mobilisation », tempère un cadre de la Direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC). Mais chez les policiers, certains s’inquiètent. « On a été sensibilisés à cette possibilité. Dans mon unité, on est rappelés quasiment tous les week-ends en ce moment. Et les 17 et 18 juillet aussi ! » confesse le membre d’une compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI) parisienne.
Après plusieurs rassemblements consécutifs au score élevé du Nouveau Front populaire, dimanche dernier, quelques incidents avaient éclaté en marge de manifestations. À Nantes, ville connue comme étant une place forte des collectifs antifascistes, un CRS avait été visé par un cocktail Molotov et hospitalisé dans la foulée. Pour certains, le scénario de manifestations coordonnées dans l’Hexagone, avec des risques de violences plus ou moins grands selon les régions, n’est pas à exclure.
« Le gros des violences urbaines s’est déroulé en province, dans les villes où l’ultragauche est bien implantée »
Une source à la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) l’anticipe : « La capitale pourrait ne pas être le centre des mobilisations. Ces dernières semaines, on a constaté que le gros des violences urbaines se déroulait en province, dans les villes où l’ultragauche est bien implantée. » Nantes, Reims, où près de quarante activistes ont été interpellés la semaine dernière en marge de rassemblements postélectoraux, c’est peut-être au sein de ces villes moyennes qu’il faut s’attendre à du grabuge.
D’autant qu’un autre événement est scruté de près par les forces de l’ordre. Du 16 au 21 juillet, à l’appel des Soulèvements de la Terre, des milliers de militants écolos sont attendus à Melle, en Nouvelle-Aquitaine, pour une grande opération « anti-bassines ». Derrière un mot d’ordre écologiste, le collectif appelle à une « première grosse mobilisation estivale postélection, lieu de rassemblement pour organiser la résistance », sous-tendant des motivations politiques parfaitement claires. Selon Le Point, les services de renseignement y attendent « 1 000 à 1 500 éléments ultraradicaux ».
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Avec des protestations disparates et des milliers de Français engagés sur la route des vacances, l’appel de la CGT sera-t-il mobilisateur ? Le premier syndicat de France – dont la secrétaire générale, Sophie Binet, a appelé à « mettre l’Assemblée nationale sous surveillance » –, prend le risque d’enflammer la rue, une semaine avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques.
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Publish date : 2024-07-14 12:56:58
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Author : Front Populaire
Publish date : 2024-07-14 18:29:23
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