Ce jeudi 18 juillet, l’Assemblée Nationale va se choisir son président ou sa présidente de l’Assemblée Nationale. L’occasion de jauger les futures alliances en vue de former un gouvernement ?
Les 577 députés élus lors des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet 2024 vont désigner, ce jeudi 18 juillet, le président de l’Assemblée nationale.
Une élection devenue « la priorité » pour la France Insoumise alors que les discussions sont bloquées dans la perspective de la formation d’un gouvernement de gauche sous la bannière du Nouveau Front Populaire.
Pour rappel, tout député peut se porter candidat au perchoir. Au regard de la configuration de l’Assemblée Nationale issue du vote des Français, le suspense reste total et les partis, sous coalition ou pas, avancent leurs pions discrètement pour tenter de l’emporter.
Le NFP en position de force ?
Pour rappel, c’est le NFP qui est l’alliance portant le plus grand nombre de voix avec 180 sièges contre 163 à Ensemble et ses alliés (ex-majorité présidentielle), 143 pour le RN, 66 pour les Républicains et ses alliés, 13 pour les Régionalistes et autres et 12 pour les divers gauche hors LFI.
Une chose est certaine : personne ne l’emportera au premier tour puisque la majorité fixée à 289 voix ne sera pas atteinte si tous les députés votent et s’il n’y a pas de coalition de grande envergure.
Il y aura donc forcément un deuxième tour, voire même un troisième si aucune majorité absolue n’est encore dégagée à l’issue du 2ème tour.
En effet, conformément au Règlement de l’Assemblée nationale, si la majorité absolue des suffrages exprimés n’a pas été obtenue aux deux premiers tours de scrutin, un troisième tour a lieu. Pour ce troisième tour, la majorité relative suffit. En somme, le premier arrivé en tête l’emporte alors.
A noter qu’en cas d’égalité des suffrages, le plus âgé des candidats est élu.
Le RN en faiseur de roi ?
Dans la configuration actuelle de l’Assemblée Nationale, ce troisième tour serait donc favorable au Nouveau Front Populaire. Mais la victoire est loin d’être acquise puisque le RN et ses 143 députés pourraient bien décider d’être « le faiseur de roi » en plaçant leurs votes, notamment, sur le candidat qui ne serait pas soutenu par la France Insoumise.
Le NFP indique, depuis mardi, s’être mis d’accord sur une candidature commune qu’il présentera ce jeudi. Il y a peu de chances que ce soit un candidat de la LFI.
A noter que des candidatures de groupes moins importants, comme celle de Charles de Courson (LIOT), pourraient créer la surprise, car moins clivantes et consensuelles. Ces candidatures auraient l’avantage d’apaiser un peu le climat dans une Assemblée Nationale qui s’annonce bouillante. A noter que la sortante Yaël Braun-Pivet (ex majorité présidentielle), Annie Genevard pour Les Républicains et Sébastien Chenu (RN) sont les autres candidats officiellement déclarés.
Quoi qu’il en soit, l’issue de ce vote en dira plus sur les éventuelles alliances à attendre en vue de la formation d’un futur gouvernement alors que Gabriel Attal reste titulaire du poste mais ne fait qu’assurer les « affaires courantes ».
A quoi sert le président de l’Assemblée Nationale ?
Quatrième personnage de l’État après le président de la République, le Premier ministre et le président du Sénat, le président de l’Assemblée nationale joue un rôle essentiel dans le fonctionnement de l’Assemblée et dans la vie politique puisqu’il organise le travail parlementaire et dirige les débats en séance publique.
Il dispose d’autres prérogatives dont certaines sont prévues par la Constitution de 1958. Il peut notamment saisir le Conseil constitutionnel et nomme trois de ses membres. Par ailleurs, le président de la République doit le consulter en cas de décision de dissolution de l’Assemblée et de mise en œuvre des pouvoirs exceptionnels de l’article 16.
A noter qu’il n’y aura pas que l’élection du président de l’Assemblée Nationale au programme ce jeudi puisque les députés devront aussi se pencher sur la remise des déclarations des groupes politiques et de leur composition ; la désignation des six vice-présidents, trois questeurs et douze secrétaires de l’Assemblée ; l’installation du bureau ; la répartition des députés au sein des huit commissions permanentes et l’élection à la présidence de ces commissions.
La Conférence des Présidents de l’Assemblée nationale se réunira pour la première fois le 20 juillet. Elle fixera l’ordre du jour éventuel de la session.
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Publish date : 2024-07-17 15:38:00
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Author : Front Populaire
Publish date : 2024-07-18 00:12:10
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