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![Le M+, réalisé par Herzog & de Meuron, à Hongkong, en 2022.]()
Le M+, réalisé par Herzog & de Meuron, à Hongkong, en 2022. KEVIN MAK / COURTESY OF HERZOG & DE MEURON Tout Hongkong, et même plus, semblait s’être donné rendez-vous au vernissage de l’exposition consacrée à l’architecte Ieoh Ming Pei (1917-2019), dit « I. M. Pei », au M+, le 27 juin. Dans ce musée, qui trône depuis trois ans à la pointe sud-ouest de Kowloon, quartier situé sur le continent, on croisait ce soir-là des architectes venus de Chine populaire, des Etats-Unis, du Japon, des directeurs de musées européens, des banquiers, des collectionneurs d’art, des diplomates de tout poil, des journalistes… ![Des journalistes assistent à l’avant-première de « I. M. Pei : Life Is Architecture », rétrospective sur Ieoh Ming Pei, au M+, à Hongkong, le 26 juin 2024.]()
Des journalistes assistent à l’avant-première de « I. M. Pei : Life Is Architecture », rétrospective sur Ieoh Ming Pei, au M+, à Hongkong, le 26 juin 2024. PETER PARKS / AFP Une foule sophistiquée comme cette institution a l’habitude d’en accueillir pour le lancement de ses expositions blockbusters, mais dont le profil tranchait avec celui, traditionnellement plus sobre, du public des expositions d’architecture, et qui laissait en cela augurer une bonne fréquentation. Le musée hongkongais s’est fixé un objectif de 330 000 visiteurs minimum pour cette exposition. Première grande rétrospective du travail de ce Sino-Américain, dont la carrière a culminé durant la décennie 1980, « I. M. Pei : Life Is Architecture » s’adresse avant tout à un public de non-spécialistes. Dans une scénographie visuelle et ludique, visant manifestement à casser le caractère intimidant de la discipline, les questions d’architecture et d’urbanisme sont abordées sous un angle culturel et social, et mises en tension avec la vie et la personnalité de celui qui fut l’un des premiers architectes stars – il avait reçu le prix Pritzker en 1983. Les maquettes et les autres documents de travail s’insèrent dans un corpus plus vaste de dessins de communication, d’extraits de films de fiction et de journaux télévisés, de coupures de presse agrandies… Lire aussi, en 2019 : Article réservé à nos abonnés Ieoh Ming Pei, l’architecte de la pyramide du Louvre, est mort Ajouter à vos sélections Ce qui frappe le plus, c’est la grande diversité de l’œuvre de cet architecte que son statut de patron d’agence internationale, relativement éloigné du processus de création, a peu à peu fait disparaître des radars. Aux nombreux bâtiments institutionnels – le Mesa Laboratory, à Boulder, dans le Colorado, aux Etats-Unis, en 1967 ; l’hôtel de ville de Dallas, au Texas, en 1977 ; le bâtiment est de la National Gallery of Arts de Washington, en 1978 ; la bibliothèque Kennedy de Boston, dans le Massachusetts, en 1979 ; la pyramide du Louvre, à Paris, en 1989 ; le Musée Miho, dans la préfecture de Shiga, au Japon, en 1997 ; le Musée d’art islamique de Doha, au Qatar, en 2008…) s’ajoutent des projets de logements, beaucoup de centres commerciaux, de tours de bureaux. Parcelle poldérisée Pour cette tentative de réhabilitation, Hongkong était l’endroit idéal. Dans cette ancienne colonie britannique où les centres commerciaux surclimatisés font office d’espace public, les qualités d’une approche qui fait la part belle au paysage, même dans les projets les plus corporate, où le rapport à l’art public, les liens entre intérieur et extérieur, témoignent d’une forme d’esprit civique, se révèlent sans doute plus saillantes qu’ailleurs. Il vous reste 73.84% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
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Author : News7
Publish date : 2024-07-26 22:55:32
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