Lucie Castets est claire. Si elle est nommée à Matignon, le Nouveau Front populaire (NFP) ira « chercher des compromis avec les autres groupes, à l’exception du Rassemblement national », indique-t-elle dans un entretien à La Tribune Dimanche. « Avec eux (le RN), jamais. Néanmoins, je ne serai pas responsable de leurs votes. S’ils veulent abroger la réforme des retraites ou améliorer les services publics, je ne peux pas les en empêcher », a-t-elle ajouté. Néanmoins, elle assure que le « NFP ne votera jamais de texte venant du RN ».
Lucie Castets affirme également vouloir « redonner sa légitimité au travail parlementaire ». « Les propositions de lois d’autres groupes et les bonnes volontés seront bienvenues si elles sont conformes à ce que porte le NFP. Dans ce cadre, je ferai des compromis et je discuterai des amendements », a-t-elle déclaré à la Tribune Dimanche.
Également interrogée sur la non-nomination d’un nouveau Premier ministre pendant les Jeux olympiques (JO), la candidate du NFP estime qu’il « est souhaitable que le gouvernement soit nommé au plus tôt ». « D’ici là, nous sommes au travail, nous préparons la mise en œuvre de notre programme », a-t-elle affirmé. « Le président de la République doit mettre un terme à la paralysie inédite que nous vivons. Il doit prendre au sérieux le résultat des élections législatives et mettre au gouvernement la formation politique qui est arrivée en tête. »
Vers « une grande réforme fiscale » ?
Sur l’aspect économique, Lucie Castets n’a pas pour « objectif premier de respecter le pacte de stabilité » européen qui limite le déficit public à 3 % et souhaite lancer « une grande réforme fiscale » si elle est nommée Première ministre. « Celui-ci a été mal renégocié. La France proposera une nouvelle discussion », précise-t-elle.
La France a été placée en procédure pour déficit public excessif par la Commission européenne, après avoir affiché un déficit à 5,5 % du PIB en 2023, une première depuis la suspension des règles budgétaires en 2020 avec la crise du Covid.
Lucie Castets a annoncé son intention d’aller « chercher des recettes fiscales et sociales à hauteur de 150 milliards d’euros à l’horizon 2027, afin de financer notre programme et de réduire le déficit ».
Progressivité de l’impôt sur le revenu et retour de l’ISF
Pour cela, elle annonce, en cas d’accession à Matignon, « une grande réforme fiscale », portant sur « la progressivité de l’impôt sur le revenu » qui « passera à 14 tranches », comme le prévoit le programme du NFP. Soit, « une baisse d’impôt » pour « une grande partie des ménages », assure cette énarque révélée il y a moins d’une semaine au grand public.
Elle souhaite également que « les expatriés fiscaux payent leurs impôts au fisc français, comme le font les Américains expatriés vis-à-vis du fisc des États-Unis ».
Elle confirme par ailleurs un élargissement de « la taxation du patrimoine » et le retour de l’impôt sur la fortune (ISF). Concernant les entreprises, elle préconise l’arrêt des « dispositifs les plus coûteux, par exemple les baisses de cotisations, qui sont surdimensionnées ».
Désignée ce mardi par les quatre partis de gauche, PS, PCF, LFI et Écologistes, Lucie Castets, dont la candidature a été balayée par Emmanuel Macron, a effectué son premier déplacement à Lille samedi auprès des commerçants et des militants.
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Publish date : 2024-07-28 08:44:00
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Author : Front Populaire
Publish date : 2024-07-29 02:23:48
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