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Le Musée Rodin met le cap sur la Chine

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« L’Homme qui marche » (1907), d’Auguste Rodin. JéRôME MANOUKIAN / AGENCE PHOTOGRAPHIQUE DU MUSéE RODIN Après l’ouverture, en 2019, d’une antenne du Centre Pompidou à Shanghaï, c’est au tour du Musée Rodin d’y battre pavillon. Le 27 septembre, la collectionneuse chinoise Wu Jing inaugure un « centre d’art Rodin » en partenariat avec l’établissement parisien. « Ce n’est pas une filiale, et le centre privé qui l’exploitera ne dépend pas du musée », précise Amélie Simier, directrice de l’établissement parisien, qui a signé, en avril 2023, un accord avec la femme d’affaires. Le projet, dans les tuyaux depuis longtemps, devait originellement voir le jour à Shenzhen. Mais les complexités locales ont conduit Wu Jing, à l’origine d’un premier musée d’art européen à Hangzhou, à se déporter sur Shanghaï, dans le quartier en plein boom de Pudong. Et c’est un bâtiment iconique qu’elle a choisi, l’ancien pavillon français de l’Exposition universelle de 2010, construit par l’architecte Jacques Ferrier, qui avait par la suite abrité pendant quelques années la collection de la banque chinoise Minsheng. La collection d’une quarantaine de pièces qui y sera exposée provient pour partie de commandes de bronzes passées par Wu Jing au musée français, négociées pour un montant de 20 millions d’euros. La collectionneuse a acheté ses premières œuvres d’Auguste Rodin il y a une vingtaine d’années, parmi lesquelles Dosia et La Petite Suzanne. Suivant les conseils de Catherine Chevillot, l’ancienne directrice du Musée Rodin, cette amatrice de sculpture du XIXe siècle s’est davantage plongée dans l’œuvre foisonnante du sculpteur. « Un cercle vertueux » Pourquoi ouvrir un lieu pour les rassembler ? « Il y a de plus en plus d’expositions temporaires en Chine, mais pour le jeune public et pour les artistes chinois, il faut des durées de présentation plus longues pour apprendre et comprendre, et, pour cela, il faut une institution artistique », explique-t-elle au Monde, espérant attirer quelque 700 000 visiteurs par an. Pourquoi les Chinois s’intéresseraient-ils au plus célèbre des sculpteurs français, alors qu’ils ne constituent que 1 % des visiteurs du musée parisien ? « C’est un cercle vertueux », veut croire Mme Simier. A la suite de la grande exposition Rodin organisée en 2014 au Musée national de Chine, à Pékin, des témoignages ont prouvé « l’importance de ce rayonnement », ajoute-t-elle. Pour faire du musée un « point de repère artistique et culturel de Shanghaï » et attirer le public local, Wu Jing capitalise sur la collection d’art chinois du sculpteur français prêtée par le musée parisien, notamment une statue de Guanyin que le sculpteur français chérissait, des figurines en terre cuite des dynasties Tang et Sui, ainsi que des objets en porcelaine des dynasties Ming et Qing. Il vous reste 65.8% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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Author : News7

Publish date : 2024-07-31 16:15:31

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