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Au Bangladesh, la répression des manifestants vire au carnage

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Un homme tué pendant la manifestation contre le pouvoir à Dacca, au Bangladesh, le 4 août. RAJIB DHAR / AP Dacca retenait son souffle lundi 5 août au matin dans la crainte d’une nouvelle journée de violences. La coalition étudiante Students Against Discrimination, qui mène depuis plus d’un mois un mouvement de contestation contre le gouvernement, a appelé à une grande marche sur la capitale lundi. « Le temps est venu de la manifestation finale », a prévenu dimanche Asif Mahmud, l’un des leaders de la fronde. « Nous, les étudiants et le peuple, créerons un nouveau Bangladesh », a-t-il promis, exhortant ses concitoyens à converger vers Dacca, « par tous les moyens possibles, pour “faire partie de l’histoire” ». Les étudiants braveront le couvre-feu en place pour défier la première ministre, Sheikh Hasina, jusqu’aux abords de sa résidence. Lundi, Internet était à nouveau coupé. Le week-end des 4 et 5 août, le pays s’est à nouveau transformé en champ de bataille. Les affrontements entre les opposants à Mme Hasina, d’un côté, et les forces de l’ordre et les partisans du gouvernement, de l’autre, ont viré au carnage. Dimanche, au moins 97 personnes sont mortes, dont quatorze policiers selon Prothom Alo, journal le plus diffusé dans le pays. Il s’agit de la journée la plus meurtrière depuis le 1er juillet, date du début de la contestation qui a déjà fait près de trois cents morts. Au départ, les manifestations visaient à abolir un système de quotas dans l’accès à l’emploi public qui avantageait, selon les étudiants, les partisans de Sheikh Hasina. Le mouvement, largement pacifique, a été durement réprimé par le pouvoir. Après plusieurs jours de black-out, les habitants ont finalement découvert avec stupeur l’étendue de la brutalité policière qui s’est abattue sur les étudiants lorsque Internet a été peu à peu rétabli à partir du 23 juillet. La plupart des victimes ont été tuées par des tirs de la police, certains à bout portant. En s’attaquant de la sorte aux étudiants et aux jeunes, la première ministre a visiblement franchi une ligne rouge. Le pouvoir pourrait vaciller Depuis, la colère gronde de plus belle. Les manifestants n’ont désormais plus qu’une seule demande, le départ de Sheikh Hasina. Une telle requête était encore impensable il y a quelques semaines. Mais dans les rues de Dacca, Chittagong ou encore Sylhet résonnaient haut et fort ce week-end des slogans contre la « Dame de fer », le surnom de la première ministre qui règne sans partage depuis plus de quinze ans sur ce pays musulman de 170 millions d’habitants. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Sheikh Hasina, la « bégum de fer » à la tête du Bangladesh qui brigue un cinquième mandat Ajouter à vos sélections « Un point, une exigence, la démission de Sheikh Hasina », scandaient les protestataires issus de tous les horizons. Des enseignants, des parents, des conducteurs de vélo-taxi sont venus gonfler samedi les rangs de la coalition étudiante. Il vous reste 57.6% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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Author : News7

Publish date : 2024-08-05 09:36:29

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