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le président dissout le Parlement, le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus va prendre la tête du gouvernement intérimaire

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Des membres de l’armée dégagent une entrée du Ganabhaban, la résidence officielle du premier ministre, à Dacca, au Bangladesh, le 6 août 2024. MOHAMMAD PONIR HOSSAIN / REUTERS Le président du Bangladesh, Mohammad Shahabuddin, a dissous, mardi 6 août, le Parlement, selon Shiplu Zaman, un porte-parole de la présidence, donnant satisfaction aux étudiants protestataires qui ont chassé lundi la première ministre, Sheikh Hasina. Le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus va prendre la tête d’un gouvernement intérimaire, a annoncé la présidence mardi soir. Au lendemain de la prise de contrôle du pays par l’armée, le chef de file du principal mouvement étudiant à l’origine des manifestations avait souhaité, mardi, que le gouvernement intérimaire soit dirigé par Muhammad Yunus, qui s’était dit disposé à en prendre la tête. « Je suis touché par la confiance des protestataires qui me souhaitent à la tête du gouvernement intérimaire », a-t-il souligné. « J’ai toujours mis la politique à distance (…). Mais aujourd’hui, s’il faut agir au Bangladesh, pour mon pays, et pour le courage de mon peuple alors je le ferai », a-t-il ajouté, tout en appelant à l’organisation d’« élections libres ». L’ex-première ministre et cheffe de l’opposition, Khaleda Zia, a par ailleurs été libérée mardi, selon le porte-parole de son parti, A. K. M Wahiduzzaman, moins de vingt-quatre heures après que le chef de l’Etat l’eut ordonné. Mme Zia avait été condamnée à dix-sept ans de prison pour corruption en 2018. Le principal syndicat de policiers, l’Association de la police du Bangladesh, a annoncé mardi se mettre en grève « jusqu’à ce que la sécurité de chaque membre de la police soit assurée ». Le syndicat a par ailleurs demandé pardon pour avoir tiré sur des étudiants lors des récentes manifestations antigouvernementales, qui ont fait au moins 413 morts. Le syndicat affirme que les officiers de police ont été « forcés à ouvrir le feu » et qu’ils ont été présentés comme « les méchants ». Les diplomates de l’Union européenne au Bangladesh se sont déclarés mardi « très inquiets du fait d’informations faisant état de multiples attaques contre des lieux de culte et des membres de minorités religieuses, ethniques et autres » dans le pays. De son côté, la Chine, « en tant que voisin amical et partenaire stratégique global de coopération », a annoncé mardi espérer un retour rapide de la « stabilité sociale » au Bangladesh. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Bangladesh : après le départ de la « bégum de fer », le pays plonge dans l’inconnu Ajouter à vos sélections Réparer « toutes les injustices » Les manifestations contre les quotas d’embauche dans l’administration ont abouti au départ de Sheikh Hasina, 76 ans, qui a quitté le pays à bord d’un hélicoptère. Le chef de l’armée bangladaise, le général Waker-Uz-Zaman, qui doit rencontrer mardi les dirigeants du mouvement étudiant, avait annoncé lundi la formation prochaine d’un gouvernement intérimaire, promettant de réparer « toutes les injustices » et la levée du couvre-feu dès mardi. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au Bangladesh, la répression des manifestants vire au carnage Ajouter à vos sélections « Nous faisons confiance au Dr Yunus », a écrit sur Facebook Asif Mahmud, un des principaux dirigeants du collectif Students Against Discrimination (Etudiants contre la discrimination). Dans un entretien accordé au journal indien The Print, M. Yunus a affirmé que le Bangladesh avait été « un pays occupé » sous le régime de Mme Hasina. « Aujourd’hui, tous les habitants du Bangladesh se sentent libérés », s’est-il félicité. Le lauréat du prix Nobel de la paix, le Bangladais Muhammad Yunus, à Dacca, le 3 mars 2024. Le lauréat du prix Nobel de la paix, le Bangladais Muhammad Yunus, à Dacca, le 3 mars 2024. REHMAN ASAD / AFP Agé de 84 ans, M. Yunus est connu pour avoir sorti des millions de personnes de la pauvreté grâce à sa banque de microfinance pionnière en la matière, mais il s’est attiré l’inimitié persistante de Mme Hasina, qui l’avait accusé de « sucer le sang » des pauvres. Un de ses proches collaborateurs a déclaré lundi que M. Yunus, actuellement en Europe, n’avait reçu aucune proposition de l’armée pour diriger le gouvernement intérimaire. Situation calme à Dacca La situation était calme mardi à Dacca. Si la circulation a repris et les magasins ont rouvert, les bureaux de l’administration restaient fermés, au lendemain de violences qui ont fait au moins 113 morts. Des statues vandalisées après la démission de la première ministre, Sheikh Hasina, à Dacca, au Bangladesh, le 6 août 2024. Des statues vandalisées après la démission de la première ministre, Sheikh Hasina, à Dacca, au Bangladesh, le 6 août 2024. MOHAMMAD PONIR HOSSAIN / REUTERS Les manifestants avaient envahi lundi le Parlement, incendié des chaînes de télévision progouvernementales et brisé des statues du père de la première ministre, Sheikh Mujibur Rahman, héros de l’indépendance du pays. Les bureaux de la Ligue Awami, le parti de Mme Hasina, ont été incendiés et pillés à travers le pays, ont raconté des témoins à l’Agence France-Presse. Des commerces et des maisons appartenant à des hindous – un groupe considéré par certains dans ce pays à majorité musulmane comme étant proche de Mme Hasina – ont également été attaqués, selon des témoins. Les manifestations avaient commencé début juillet après la réintroduction d’un régime réservant près d’un tiers des emplois dans l’administration aux descendants d’anciens combattants de la guerre d’indépendance. Le mouvement s’est intensifié au fil des jours, conduisant à des appels à la démission de Mme Hasina. Mme Hasina a atterri dans une base militaire près de New Delhi, selon la presse indienne, mais une source de haut niveau a affirmé qu’elle ne faisait que « transiter » par le pays avant de se rendre à Londres. Cependant, l’appel du gouvernement britannique à une enquête de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur des « niveaux de violence sans précédents » a mis en doute cette destination. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au Bangladesh, la première ministre, Sheikh Hasina, contrainte de fuir en hélicoptère Ajouter à vos sélections Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu

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Author : News7

Publish date : 2024-08-06 23:23:20

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