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Au Kazakhstan, un prêtre orthodoxe défroqué pour s’être opposé à la guerre

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Le révérend Iakov et son habit liturgique à son domicile à Almaty, au Kazakhstan, le 9 août 2023. VLADIMIR TRETYAKOV / AP Ce n’est pas dans la Maison 36, rue Baribaïeva, à Almaty, au Kazakhstan, ce lieu alternatif et artistique où les citadins branchés viennent boire des bières en fin d’après-midi, que l’on s’attend à rencontrer un prêtre orthodoxe. Mais c’est bien le père Iakov que l’on aperçoit à la terrasse en tenue décontractée en train de siroter un café. Aujourd’hui, pourtant, son humeur contraste avec l’ambiance festive. Le père, Vladimir Iourevitch Vorontsov au civil, a appris, le 15 juillet, par un communiqué, sa révocation de l’Eglise orthodoxe du Kazakhstan. La décision, qu’il juge arbitraire, a été approuvée à Moscou par Kirill, patriarche de toutes les Russies, avide de maintenir son emprise sur les filiales orthodoxes de l’ancien espace soviétique. Désormais, le père Iakov ne pourra plus diriger une messe dans la cathédrale de l’Ascension, à Almaty, dans laquelle il a officié pendant près de trois ans, cela lui est interdit. « Je ne pensais pas qu’ils iraient si loin. Le défroquage, c’est une punition bien trop sévère », regrette le prêtre déchu. Cela fait en réalité plus de deux ans qu’il a des ennuis avec la justice ecclésiastique. Au premier jour de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022, il a manifesté ouvertement son soutien aux Ukrainiens, en s’associant aux 293 prêtres orthodoxes qui ont signé une lettre ouverte contre l’invasion russe. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au Kazakhstan, le pape implore les religieux de ne « jamais justifier la violence » Ajouter à vos sélections « Ce jour-là, j’ai éprouvé un immense chagrin, et un immense choc, confie le père Iakov. Certes, la Russie était engagée dans la voie du fascisme depuis un certain temps. Mais je ne pensais pas qu’il était possible de déclencher une guerre aussi radicale », se souvient-il, en ajustant son chapeau de paille affublé d’un pin’s des drapeaux ukrainien et kazakh côte à côte. « A l’époque, j’espérais naïvement que l’Eglise orthodoxe russe mènerait à bien sa mission de paix », explique-t-il. Seulement, le haut clergé russe a soutenu en bloc l’invasion de l’Ukraine. Et le patriarche Kirill – un ex-agent du KGB, arrivé à la tête de l’institution en 2009 – a fait de l’Eglise un outil de propagande au service du Kremlin, bénissant les missiles russes, comme il l’avait fait lors de l’intervention russe en Syrie, et organisant des prières pour la victoire de l’armée. « Clergé impérial, autocratique et politisé » « L’Eglise s’est écartée de la mission qui lui a été confiée par le Christ, établir la paix et l’amour sur terre. Elle appelle à la guerre spirituelle contre l’Ukraine et l’Occident », analyse le prêtre. Au Kazakhstan, un pays de près de 20 millions d’habitants, dont 3 millions de chrétiens orthodoxes issus de l’importante diaspora russe, l’Eglise, comme dans la plupart des anciens pays soviétiques, est directement subordonnée à l’autorité de Moscou. Il vous reste 58.04% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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Author : News7

Publish date : 2024-08-10 23:15:09

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