L’alerte provoquée par une secousse de magnitude 7,1 a contraint le premier ministre japonais, Fumio Kishida (ici le 12 juillet 2024), à annuler un déplacement en Asie centrale. MICHAEL KAPPELER / AP C’est la première fois au Japon qu’un tel avertissement est émis depuis la mise en place d’un nouveau système d’alerte après le séisme dévastateur survenu en 2011. Vendredi 9 août, au lendemain d’une secousse de magnitude 7,1 dans le sud du Japon, des experts nippons ont mis en garde contre un possible « mégaséisme ». « La probabilité que survienne un nouveau tremblement de terre puissant est plus élevée qu’en temps normal, mais cela n’indique pas qu’un séisme se produira avec certitude », a précisé l’agence météorologique japonaise. Le chef du gouvernement, Fumio Kishida, a annoncé dans la foulée renoncer à un voyage prévu en Asie centrale. « En tant que premier ministre assumant la plus haute responsabilité en matière de gestion de crise, j’ai décidé de rester au Japon pendant au moins une semaine », a-t-il déclaré vendredi. Si la secousse de la veille a malmené des feux de signalisation et des véhicules, aucun dégât important n’a été signalé. L’Agence de gestion des incendies et des catastrophes du pays a rapporté que huit personnes avaient été blessées, notamment en raison de la chute d’objets. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au Japon, après le séisme, comment protéger les enfants Ajouter à vos sélections Une probabilité incertaine Au carrefour de plusieurs plaques tectoniques le long de la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l’un des pays où l’activité sismique est la plus importante au monde. L’archipel, où habitent quelque 125 millions de personnes, connaît environ 1 500 secousses par an, de faible magnitude pour la plupart. Le gouvernement nippon avait précédemment établi qu’il existait une probabilité de 70 % qu’un « mégaséisme » frappe le pays dans les trente prochaines années. Cette nouvelle secousse, si elle venait à se produire, pourrait toucher une part importante de la côte pacifique japonaise et menacer 300 000 personnes, selon les experts. « Bien que la prédiction des séismes soit impossible, l’occurrence d’un tremblement de terre accroît généralement la probabilité » qu’un autre survienne, ont décrit jeudi deux experts dans la lettre d’information spécialisée « Earthquake Insights ». D’après eux, même lorsque le risque de nouveau séisme s’accroît, il reste néanmoins « toujours bas ». Reste que, malgré l’application de normes de construction antisismiques et la sensibilisation de la population aux mesures d’urgence, la menace d’un séisme très meurtrier plane régulièrement sur le Japon. Le 1er janvier, au moins 318 personnes sont mortes dans le puissant tremblement de terre qui a touché le centre du pays. Le séisme le plus puissant jamais enregistré dans l’archipel a été celui de magnitude 9 survenu le 11 mars 2011 au large de ses côtes nord-est, qui a déclenché un raz-de-marée ayant fait environ 20 000 morts ou disparus. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Séisme au Japon : au cœur de la péninsule meurtrie de Noto, « c’est comme si nous étions devenus une île » Ajouter à vos sélections Le Monde avec AFP Réutiliser ce contenu
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Author : News7
Publish date : 2024-08-10 00:23:06
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