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En Chine, les « rétrogradés » de la consommation

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Immeubles résidentiels en construction à Jiaxing, en Chine, le 19 juillet 2024. RAUL ARIANO POUR « LE MONDE » Jiaxing compte plusieurs centres commerciaux mais, comme dans beaucoup de villes moyennes de Chine, le Wanda Plaza est sans conteste le plus moderne. En témoigne la présence, dans les magasins, de figuiers lyres, ces arbres aux feuilles amples devenus l’élément indispensable des boutiques branchées. Depuis son ouverture il y a neuf ans, le centre s’est imposé comme le point de rendez-vous des consommateurs dans cette cité de 1,5 million d’habitants qui s’est développée rapidement, dans le sillon de Shanghaï et de la capitale provinciale Hangzhou, dont elle est équidistante. Les clients retrouvent les classiques Uniqlo et Muji, mais aussi la marque américaine de sacs à dos Sprayground, qui y a ouvert en 2023. Ils vont au cinéma, mangent un burger en famille ou une fondue chinoise entre amis. En cet après-midi d’été, le « shopping mall » n’est pas vide, mais les vendeurs peinent à convaincre les curieux d’acheter. « Les gens font plus attention. Avant, s’ils aimaient bien, ils achetaient plusieurs choses. Ce n’est plus le cas », constate Kong Weiting, qui trie les factures derrière sa caisse, dans un magasin de pantalons et chemises décontractés pour hommes. Cette femme de 35 ans, en veston gris sur t-shirt noir, faux ongles d’une longueur vertigineuse et boucles d’oreilles en perle, connaît bien le phénomène. Elle le vit personnellement. Son époux travaille dans la rénovation d’appartements. Comme le marché immobilier est en berne, son revenu a chuté. Le couple, qui a une fille de 10 ans, regarde donc ses dépenses avec bien plus de précaution. Avant, Kong Weiting se permettait des sorties avec son mari ou des amies deux ou trois fois par mois − elle dépensait alors 200 ou 300 yuans, 25 à 40 euros. Désormais, les époux jugent préférable de dîner à la maison. « Se serrer la ceinture » En Chine, un terme s’est imposé ces dernières années pour décrire cette situation où le consommateur est plus regardant sur ses dépenses : « xiaofei jiangji », soit « déclassé de la consommation », que l’on pourrait également traduire par « se serrer la ceinture ». Le Chinois dans cette situation renonce aux achats plaisir, prend longuement les transports en commun pour éviter de prendre un taxi, a le sentiment de vivre sous le standard qu’il avait connu jusque-là, ou celui auquel il aspirait. Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La Chine, en plein ralentissement économique, multiplie les signaux d’ouverture, sans convaincre Ajouter à vos sélections Face à cette prudence, les marques qui nourrissent des ambitions sur ce marché monumental en sont réduites à la même question : quand les acheteurs retrouveront-ils leur entrain ? Leur ferveur reviendra-t-elle seulement ? Après les années de pandémie de Covid-19, la consommation chinoise a mis du temps à repartir. Il semble désormais qu’elle pourrait s’installer durablement dans l’atonie. Il vous reste 44.68% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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Author : News7

Publish date : 2024-08-05 04:34:09

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