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après le départ de la « bégum de fer », le pays plonge dans l’inconnu

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Des manifestants antigouvernementaux prennent d’assaut le palais de la première ministre bangladaise, Sheikh Hasina, à Dacca, lundi 5 août 2024. K M ASAD / AFP Le Bangladesh a plongé dans l’inconnu. Le départ de la première ministre, Sheikh Hasina, lundi 5 août, suscite autant de craintes que d’espoirs. Jamais un premier ministre n’était resté tant d’années au pouvoir dans ce pays. Mais après quinze ans d’un règne devenu de plus en plus autocratique, la « bégum de fer » a dû fuir, sous la pression de la rue. A la hâte, elle s’est engouffrée, à 14 h 25, dans un hélicoptère de l’armée, sans même avoir le temps d’enregistrer un dernier message destiné à la nation, comme elle l’aurait souhaité. Elle a atterri sur une base militaire, près de New Delhi. Même si l’Inde a jusqu’à présent été l’un de ses principaux soutiens, elle ne ferait qu’y transiter avant de se rendre possiblement au Royaume-Uni, affirment les médias indiens. Depuis le début du mois de juillet, le Bangladesh était secoué par un mouvement étudiant réclamant la suppression d’un système de quotas dans le recrutement de la fonction publique. Les jeunes étaient descendus dans les rues pour réclamer l’égalité des chances ; ils ont fait les frais d’une brutale répression. Plus de trois cents personnes sont mortes en trois semaines, y compris des enfants. Nombre de victimes ont été tuées à bout portant. Face au carnage et au mépris criminel de la dirigeante bangladaise, la colère a alors grondé de plus belle, et l’histoire s’est accélérée, lundi. Une nouvelle page doit désormais s’écrire. L’armée a annoncé, l’après-midi du même jour, qu’elle allait former un gouvernement intérimaire, confirmant la démission de Mme Hasina. « Il est temps de mettre fin à la violence », a déclaré le général Waker-Uz-Zaman, chef de l’état-major, dans une adresse à la nation diffusée par la télévision d’Etat. Les contours de ce futur gouvernement demeurent flous, mais devraient se dessiner dans les prochaines heures. L’armée, qui a une longue histoire de coups d’Etat, sera-t-elle aux commandes ? Quel rôle joueront les partis d’opposition ? Et, surtout, quelle place prendront les leaders du mouvement étudiant qui ont fait tomber le pouvoir ? Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au Bangladesh, la première ministre, Sheikh Hasina, contrainte de fuir en hélicoptère Ajouter à vos sélections Le président de la République, Mohammed Shahabuddin (membre du même parti que Mme Hasina), le général Waker-Uz-Zaman, les chefs des forces navale et aérienne, et les dirigeants de plusieurs partis d’opposition, y compris le Jamaat-e-Islami, interdit quelques jours auparavant, se sont réunis, lundi, en l’absence des étudiants. Leur réunion a débouché sur une série de décisions, comprenant la libération de toutes les personnes arrêtées lors des manifestations étudiantes et la libération de l’ancienne première ministre Khaleda Zia. A 78 ans, cette grande rivale de Mme Hasina, cheffe du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), est hospitalisée depuis qu’elle a été condamnée à dix-sept ans de prison pour corruption, en 2018. Le Parlement sera dissous, et un gouvernement national sera formé dès que possible, conduisant à de nouvelles élections, a promis le président. L’armée a par ailleurs annoncé la levée du couvre-feu et la réouverture des « bureaux, usines, écoles, universités » et commerces, dès mardi 6 août au matin, à 6 heures. Il vous reste 65.32% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

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Author : News7

Publish date : 2024-08-06 18:21:37

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